Photographie Backstage de Marc Kiska, par Emmanuel Barrouyer

À l’occasion de la sortie de Le Chevalier, la Lance et le Dragon, nous vous proposons un entretien avec Marc Kiska.

1) Quel est le pitch de « Le Chevalier, la Lance, et le Dragon » ?

X, un garçon maigrichon à l’aube de la puberté, un peu paumé, rencontre un CHEVALIER lors de ce qu’on va appeler une rave, dans un squat. Ce mystérieux et attirant personnage se met à lui parler d’une LANCE, d’une « alliée ». X partira à la rencontre de cette alliée, dans la nature, plongeant dans une aventure entre ombre et lumière. Dans ces ombres, (ses ombres ?) il aura à affronter l’un de ces DRAGONS contemporains qui sévissent.

2) Comment est née cette nouvelle ?

Par un intérêt pour les plantes médicinales, d’autres plantes dites magiques, le chamanisme et pour certaines autres voies ésotériques. Par des expériences personnelles, vécues à l’adolescence mais aussi très récemment. À un niveau plus matériel, j’ai écrit cette nouvelle devant ma cheminée par un de ces hivers norvégiens, froid et sombre. J’habite en pleine forêt à une heure d’Oslo, à 3 km du premier voisin, on peut imaginer que ça a joué sur l’atmosphère du récit.

3) Que ce soit sur tes photographies ou tes écrits, l’anticonformisme et les personnages marginaux sont des aspects récurrents de tes œuvres. D’où te vient cet attrait ?

C’est peut-être un attrait, ou plutôt une manière de montrer et de parler d’une sorte d’authenticité qui n’est pas dénaturée par le conformisme justement. On peut peut-être dire un attrait pour cette authenticité, mais c’est aussi d’un vécu dont je parle. On n’est pas forcément marginal parce qu’on décide de l’être, mais parce qu’on ne rentre pas dans les grandes cases. Que je le veuille ou non, je fais partie d’une fraction en marge d’autre chose de plus grand, d’une minorité, parce que je suis pédé. Ça a forcément eu des influences et conséquences sur mon parcours que j’essaye d’exprimer à travers l’art.

4) Tu as une double actualité littéraire, car tu fais partie des 95 auteurs et artistes de « Stonewall », dont tu as également réalisé la couverture. Dans ta nouvelle « ASID », incluse dans « Stonewall », le personnage principal se nomme X, comme dans « Le Chevalier, la Lance et le Dragon ». Qu’as-tu souhaité représenter par ce choix ?

Que pour beaucoup de personnes, ces êtres que je mets en scène sont juste des « choses » qui ne devraient pas exister, des aberrations de la nature qui ne méritent même pas de noms. D’ailleurs, souvent les seuls noms qu’on leur donne sont des insultes. Ce sont des êtres en marge. CeuX-ci.

5) Pour toi, c’est quoi un chevalier ?

« Un chevalier est à la recherche de la magie. Un chevalier plonge dans les ombres pour chercher la lumière. Une fois qu’il l’a trouvée, il la répand. »

" Le Chevalier, la Lance et le Dragon" de Marc Kiska, édition bilingue (Français - Anglais) : Disponible en version papier (9,99 €) et numérique (4,99 €). Pour le commander, rendez-vous chez votre libraire, sur la boutique de notre site web, ainsi que sur les réseaux de librairies (Fnac, Cultura, etc.)

#interview #MarcKiska #LeChevalierLaLanceetLeDragon #TheKnightTheSpearandTheDragon #bookstagram #booklover #bookobsessed #nouvelle #shortstory #tale #woods #library #librairie #editionsabstractions #varionsleseditions #editionindependante #maisondedition #editeurindependant #livres #books #actualitelitteraire #litterature #art